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Les Magritte du Cinéma
13e édition - 9 mars 2024

29 février 2024 - 12:23:25

Meilleur film étranger en coproduction 2024: les nominations

La catégorie Meilleur film étranger nous fait voyager aussi bien entre les continents que dans les genres, du Piémont à la Corée du Sud en passant par le Maroc contemporain, ou une France rurale légèrement dystopique, de l’animation au thriller fantastique, de la quête identitaire à l’histoire d’amour empêchée.
Avec Interdit aux chiens et aux Italiens, Prix du Jury au Festival d’Annecy, Alain Ughetto remonte les traces de l’histoire familiale, pour mieux comprendre le poids de l’exil dans la vie de ses ancêtres. Cette histoire de migration, qui est un peu celle de tous les exilés, recourt à l’animation, et plus particulièrement à une stop motion très artisanale mêlant pâte à modeler et vrais objets, se montrant de temps à autres au travail, comme pour créer un lien entre son artisanat très manuel et celui de ces ancêtres. Le film recèle de vrais moments de poésie, tout en portant un propos résolument politique et actuel.
Interdit aux chiens et aux Italiens est produit par Manuel Poutte pour Lux Fugit, dont c’est la deuxième nomination aux Magritte du Cinéma après celle du documentaire Fritkot en 2012.



Avec Le Bleu du Caftan, Maryam Touzani pose à nouveau son regard sur la société marocaine contemporaine, tiraillée entre ses aspirations et ses traditions. Une histoire d’amour, plus forte que la maladie, entre trois personnages qui défient leurs peurs et leurs réserves. Comme pour Adam, son précédent film, la cinéaste a fait appel à Lubna Azabal, excellente une fois de plus. Le film a remporté le Prix Fipresci à Cannes, où il était retenu en Sélection officielle dans la section Un certain regard.
Le Bleu du Caftan est produit par Sebastian Schelenz pour Velvet Films, dont c’est la première nomination - et qui produit également L’Employée du mois, en lice pour les Magritte du Meilleur espoir féminin et du Meilleur acteur dans un second rôle.





Retour à Séoul, deuxième long métrage du réalisateur franco-cambodgien Davy Chou, a fait sensation à Cannes où il était en Sélection officielle dans la section Un certain regard. Le film suit la trajectoire de Freddy, 25 ans, qui sur un coup de tête retourne pour la première fois en Corée du Sud où elle est née. Elle se lance alors avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues. Le film vaut également une nomination à Yoann Zimmer dans la catégorie Meilleur espoir masculin.
Retour à Séoul est produit par Cassandre Warnauts et Jean-Yves Roubin pour Frakas Productions, dont c’est la 6e nomination dans cette catégorie, déjà remportée à deux reprises pour Grave (2018) et Titane (2022) de Julia Ducournau.



Vincent doit mourir, c’est en tous cas que semblent penser tous ces inconnus qui soudain s’en prennent à lui, apparemment sans raison. Incarné par l’excellent Karim Leklou (également à l’affiche de Temps mort nominé dans les catégories Meilleur film et Meilleur premier film), Vincent prend la fuite, et doit se réinventer pour survivre. Un thriller intense et surprenant, un premier long métrage pour Stephan Castang, découvert à la Semaine de la critique de Cannes.
Vincent doit mourir est produit par Gapbusters, société dont c’est la première nomination, mais derrière laquelle on retrouve Jean-Yves Roubin (voir ci-dessus) et Joseph Rouschop, également producteur chez Tarantula qui est nominé cette année pour Le Paradis de Zeno Graton dans les catégories Meilleur film et Meilleur premier film, ainsi que pour Ailleurs si j’y suis, dans la catégorie Meilleur espoir féminin.