Un voyage au bout de l’enfer. C’est ce à quoi nous expose
Animals, de Nabil Ben Yadir, alors que l’on est témoin de la nuit noire qui s’abat sur Brahim, victime d’un meurtre raciste et homophobe atroce. On assiste sonnés à l’engrenage qui se met en route, puis au déferlement de violence pure qui signe la fin du jeune homme, à travers une réalisation forte et tendue, qui nous submerge pour nous inclure dans le drame. On suffoque avec lui, notamment au travers du traitement sonore des scènes, imaginé par le mixeur
Mathieu Cox et le monteur son
David Vranken (tous deux primés l’année dernière pour
Un monde), ainsi que par l’ingénieur du son
Pierre Mertens, le monteur des dialogues
François Aubinet et le bruiteur
Philippe Van Leer.
C’est une autre nuit tragique qui ouvre
La Nuit du 12 de Dominik Moll, celle de la disparition de Clara, victime d’un féminicide atroce. Au fil du récit, on suit l’enquête de Yohann, qui multiplie les rencontres, recueillant les témoignages, revoit ses préjugés, tente de restituer à Clara son statut de victime, elle dont on remet en doute les mœurs, comme pour expliquer l’inexplicable, la violence des hommes. Au son, on retrouve le mixeur
Luc Thomas, déjà primé pour
Ernest et Célestine et
Pas son genre, le monteur
Olivier Mortier et l’ingénieur du son
François Maurel.
Dans
Nobody Has to Know, Bouli Lanners pose sa caméra sur l’île de Lewis en Ecosse, terre battue par la mer et les vents, qui abrite une petite communauté presbytérienne austère. Dans cette atmosphère feutrée où l’on murmure plus que l’on ne parle, où les éléments constituent une bande-son continuelle, se déploie pourtant peu à peu une pudique histoire d’amour. Au son, on retrouve
Marc Bastien au montage et
Thomas Gauder au mixage, équipe déjà gagnante en 2020 pour
Duelles, ainsi que
Philppe Van Leer au bruitage (également en lice pour
Animals),
Etienne Carton au montage des dialogues et
Cameron Mercer au mixage.