De
Close, chronique déchirante d’une amitié adolescente fauchée en plein vol, beaucoup ont retenu la photographie sublime qui habille ce récit déchirant d’une lumière changeante au fil des saisons, qui accompagne les bouleversements vécus par les personnages. C’est
Frank van den Eeden qui signe et soigne l’image, comme il l’avait déjà fait pour
Girl, de Lukas Dhont, pour lequel il avait d’ailleurs été nominé, mais aussi pour les derniers films de Fien Troch, primés aux Magritte (
Home et
Kid). Cette année, il est également au générique de
Nobody Has to Know et
Animals, deux autres longs métrages extrêmement différents nominés dans la catégorie Meilleur film, prouvant ainsi toute l’étendue de sa créativité.
Manu Dacosse est nominé pour la septième fois aux Magritte du Cinéma! Chez le chef opérateur belge, la fidélité est un mot d’ordre. Il a ainsi concouru à trois reprises pour son travail auprès du duo Cattet et Forzani, collaboration qui lui a d’ailleurs valu deux prix (en 2015 pour
L’Etrange couleur des larmes de ton corps et en 2019 pour
Laissez bronzer les cadavres). C’est la troisième fois qu’il est en lice pour son travail avec Fabrice Du Welz pour
Inexorable, après sa nomination l’année dernière pour
Adoration, et en 2016 pour
Alleluia, qui lui a d’ailleurs valu son troisième prix. Outre cette belle et fructueuse collaboration, Manu Dacosse est aussi un collaborateur régulier de François Ozon. Il a signé dernièrement l’image de
Peter Von Kant et
Mon crime du réalisateur français, mais aussi du succès au box-office d’Olivier Dahan,
Simone, le voyage du siècle.
Après
Le Film de l’été, c’est la deuxième collaboration entre le chef opérateur
Olivier Boonjing et Emmanuel Marre, co-réalisateur avec Julie Lecoustre de
Rien à foutre. Le film se distingue notamment par l’approche très documentaire de sa première partie, qui dépeint les affres d’une vie low cost, ou plutôt, le quotidien d’une hôtesse de l’air travaillant pour une compagnie aérienne qui casse les prix. Le film a souvent été tourné en équipe très réduite, avec un minimum d’équipement, nécessitant une longue réflexion en amont pour trouver les outils les plus adaptés, et surtout, nous faire ressentir au plus juste les différentes émotions qui traversent Cassandre. Olivier Boonjing a déjà remporté un Magritte en 2017 pour l’image de
Parasol, de Valéry Rosier.